Amateur de polars

Stéphane Jaffrézic auteur de polars

 Il était vendredi à Gouesnac’h, l’invité de l’association bibliothèque pour une causerie autour du roman policier.

Public confidentiel

Dans quelle circonstance êtes-vous devenu écrivain ?
J’ai toujours aimé la lecture. Natif de Concarneau, je suis forcément attaché à la ville bleue. C’est à partir d’une anecdote sur une bagarre entre marins et artistes peintres dont Paul Gauguin était mêlé en mai 1894, que je me suis mis à l’écriture. Je me suis posé mille questions. Par exemple sur l’intervention des gendarmes qui étaient basés à Concarneau à cette époque, où et comment avait été soigné Paul Gauguin ?
Un incident sur le lieu de mon travail m’a immobilisé durant 3 semaines. Une vilaine entorse qui m’a offert l’occasion de prendre la plume, d’imaginer une histoire. J’avais toute la journée pour moi et, parfois il m’arrivait de me coucher à 3 h du matin.
Vous arrivez au terme de votre premier polar ?
L’histoire a pris forme en 3 semaines. J’ai sollicité les conseils d’un écrivain concarnois qui m’a guidé sur certains points et, surtout encouragé à persévérer dans ma démarche. Cela m’a amené à revoir la trame de l’histoire. Et si la mésaventure de Paul Gauguin reste le cœur du sujet, il m’a fallu corser l’intrigue. Finalement, ce premier polar représente 3 ans de travail… Ne restait plus qu’à franchir le pas chez un un éditeur. Le 30 octobre 2002, « Toiles de fond à Concarneau » paru aux éditions Bargain, est disponible dans les librairies. Tiré initialement à 3 000 exemplaires, il faudra 1 500 exemplaires supplémentaires pour satisfaire la demande. Ce livre a été primé au prix littéraire de la gendarmerie et au festival du Goélan masqué.
Vous vous êtes découvert une passion pour l’écriture ?
C’est un univers que j’ai découvert. On écrit bien sur ce qu’on connaît. C’est tout l’intérêt du polar régional. À mon actif, j’ai 12 polars. L’un d’entre eux raconte des « disparitions en Pays fouesnantais ». Le capitaine Maxime Moreau va mener une enquête qui le fait venir à Gouesnach (route de Pors-Keraing), à Benodet, Fouesnant… Je réponds également aux demandes pour organiser des jeux d’enquêtes policières (murder party). Les équipes de 5 à 10 personnes sont confrontées à une énigme pour démasquer le coupable.

François Cosquéric