• Clohars-Fouesnant

    Avant-Après. L’entreprise Poriel
    Entreprise de bâtiment. Pierre Poriel s’était fait une belle réputation dans le secteur du bâtiment lorsqu’il décida, en 1954, de créer son entreprise de gros œuvre. Mûrement réfléchie, sa démarche n’avait sans doute pas été facile à prendre car elle mettait un terme à une association avec son frère Yves et les frères Carric Pierre et Jean.

    « Dans la semaine on faisait 60 heures sur des chantiers qu’il nous fallait rejoindre de Clohars-Fouesnant à Quimper avec des vélos surchargés d’outils. » Camille Poriel, le fils de Pierre, se souvient des dures conditions du travail manuel, entre autres de la chaîne humaine nécessaire pour porter les moellons à partir d’une échelle qui ployait sous son poids.                                                                                  En 1954, « désormais mon père est le seul pilote à bord. Il m’a embauché ainsi que Marcel Bossard qui, finalement fera toute sa carrière dans l’entreprise. » L’ambition du jeune entrepreneur se traduit par l’acquisition d’un camion T55 de la marque Citroën. « Il m’arrivait d’effectuer plusieurs voyages dans la journée. Lorsque la caisse du camion était pleine de moellons, je rejoignais le chantier et déchargeais. Le dos en prenait un sacré coup. Mon père était aussi dur et exigeant envers les autres qu’il l’était pour lui-même. »

    En 1963, Pierre passe le flambeau à son fils, alors âgé de 27 ans. « Cet hiver-là, durant un mois l’entreprise fut immobilisée. Impossible de couler le ciment tant il faisait froid. »
    En 1969, les marchands de maisons clés en main débarquent sans crier gare, menaçant la pérennité des entreprises artisanales. Camille Poriel réagit en ouvrant une agence de vente à Bénodet et, quelques années plus tard à Quimper, place du 118e. En parallèle, il se lance dans un projet de lotissement de 40 lots aux Palmettes, à Clohars-Fouesnant. Pari gagné et il peut embrayer en proposant le hameau de Lestrioual, puis le village de Kerambigorn, etc. L’entreprise familiale s’agrandit avec l’activité charpente-menuiserie et enchaîne les réalisations comme la construction de la mairie de Gouesnac’h…                          En 1982, Camille Poriel et son épouse Hélène décident de céder l’entreprise éponyme à Joseph Le Fur, non sans lui avoir assuré qu’il l’accompagnerait une année. Le temps d’un passage de flambeau en douceur. Aujourd’hui encore, l’entreprise Poriel garde une certaine notoriété dans le monde du bâtiment.

    François Cosquéric


  • Fouesnant

    Avant-Après. Le garage Merrien

    Spécialiste en automobile depuis 80 ans


    Concessionnaire Peugeot, le garage Merrien est implanté à l’entrée de Fouesnant en bordure de la route de Quimper. Avant son transfert, l’entreprise dirigée par François Merrien exerçait son activité dans la rue principale, au cœur même de la ville.

    François Merrien est le second d’une fratrie de treize enfants qui ont grandi dans la ferme de Kerveur.

    Sa route professionnelle est toute tracée lorsque l’un de ses frères Jean dit son désintérêt pour l’apprentissage de la mécanique. C’est François qui va revêtir le bleu de travail au garage Joallic, un professionnel de Benodet. L’apprenti est devenu ouvrier et il va saisir l’opportunité d’acquérir le garage Rode à Fouesnant, anciennement garage Galloudec. Tout juste âgé de 22 ans en 1936, François Merrien travaille seul dans son atelier ouvert sur la rue principale. Cliquer sur la carte postale ancienne pour l'agrandir.

    La réputation du garage lui permet d’embaucher des collaborateurs, de former des apprentis et de devenir agent Peugeot. Outre la distribution de l’essence à la pompe, la vente et la réparation des automobiles, l’entreprise Merrien s’est diversifié : cycle, moteur marin. Durant la seconde guerre mondiale, le garage est fermé suite à la réquisition de l’armée d’occupation. Sous la dénomination « Villa Erica », le garage va trouver une tout autre activité.

    Aujourd'hui, un salon de coiffure a remplacé l'ancien garage Merrien.
    Dans les années 1960, l’entreprise familiale se développe au travers d’une succursale crée à Beg-Meil. Elle va fonctionner au rythme de la station balnéaire, jusqu’en 1977, durant la saison estivale. Le transfert du garage de la rue principal est devenu l’une des priorités.Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    En 1972, le garage déménage aux abords de l’axe routier menant aux plages. C’est là, route de Quimper que François Merrien vient de créer un atelier de 800 m², doublé d’un sous-sol. L’avenir de la structure familiale est assuré car, quatre de ses cinq garçons ont suivi les traces de leur père.

    Le 1er octobre 1980, François transmet l’entreprise à Francis, Jean-Pierre, Claude et Patrick. C’est la naissance de la SARL Garage Merrien. L’affaire continue de se développer et de se moderniser dans un canton en pleine expansion démographique. Elle occupe aujourd’hui 18 salariés et continue de représenter Automobiles Peugeot en qualité de « réparateur agréé » et « apporteur d’affaires ».

    François Cosquéric


  • Gouesnac'h

    Avant - Après : Boutiguery et son parc

    Parc à l'anglaise. Réputé comme étant le plus grand conservatoire de rhododendrons hybridés au niveau National, le parc de Boutiguery s’ouvre aux visiteurs bien avant les premiers jours du printemps. À une encablure de Pors-Meilloù et en surplomb de la rivière l’Odet, le domaine fait la part belle aux végétaux : plus de 40 000 plants de rhodos et d’azalées. Aujourd’hui encore, une tour carrée datant du Haut- Moyen-Âges témoigne de sa situation stratégique.

    Un parc à l'anglaise


    L'histoire. Dépendant de la seigneurie de Bodinio, Boutiguerry connaîtra différents propriétaires. Au XVIIe siècle, le manoir est habitable. Yvon Le Berre qui exerce comme meunier s’y désintéresse pour se concentrer essentiellement à l’exploitation des deux moulins, l’un à vent et l’autre à eau. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    La succession Le Berre. En 1841, le manoir est en ruine. Charles Fidèle de Kerret et son épouse Félicie Le Feuvre de la Faluère achètent le domaine. Avec l’ambition d’y faire bâtir un château en remplacement du manoir existant. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    Un parc à l'anglaise

    En 1867, s'ouvre le chantier de la construction des communs. En 1872, Carl de Kerret reçoit le domaine en héritage de ses parents. Sans successeur direct à son décès, c’est sa sœur Hermine, épouse de Georges Blanchet de la Sablière, qui en hérite. C’est le point de départ de l’installation à Boutiguery de la famille Blanchet de la Sablière.

    Carl Blanchet de la Sablière. Au fil de ses voyages, il commence une collection d’azalées et de rhododendrons qui prendra de l’ampleur dès 1979, sous l’impulsion de son fils cadet Christian. L’ancien élève des beaux-arts multiplie les semis, greffes et marcottages pour façonner le parc à l’anglaise. L’effort soutenu par quelque 1 500 nouvelles plantations chaque année, a fait la réputation de Boutiguery. Aujourd’hui, Virginie l’une de ses deux filles a pris le relais avec la même passion des végétaux de collections.

    Parution Ouest-france le mercredi 24-02-2016.

    Auteur François Cosquéric


  • Benodet

    Avant - Après : le quai l’Herminier
    L’Odet venait lécher à marée haute les propriétés riveraines de l’estuaire de l’Odet. À ce moment-là, seul un chemin piétonnier de contre-halage, ouvert au public, permettait de longer la rive en direction de la Pointe de Kergaït. À marée basse, les bateaux étaient échoués sur la grève. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    Le 8 mai 1970. Avec le renfort de remblais, l’estuaire a été en bonne partie effacée pour la construction d’un terre-plein. Inauguré le 8 mai 1970, il prendra le nom de « quai l’Herminier » en hommage au commandant du sous-marin Casablanca qui s’illustra durant la seconde guerre mondiale, entre autres en quittant le port de Toulon lors du sabordement de la flotte. L’inauguration concrétisée par une plaque commémorative, était présidée par l’épouse de feu Jean l’Herminier, assistée par Jean Maréchal, conseiller municipal de Benodet et ancien officier-marinier à bord du Casablanca. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    Les travaux d’aménagement ont transformé le paysage de carte postale. La cale n’existe plus et, le terre-plein devenu un parking est utilisé entre autres par les clients des établissements commerciaux desservis à partir des quais.
    Le pardon de Bénodet organisé le premier dimanche du mois de septembre reste d’actualité. Après la messe du pardon, les fidèles se retrouvaient autrefois devant l’église Saint-Thomas où étaient dressées les tentes à camelotes, le manège à chevaux de bois… Depuis la construction du terre-plein, les manèges et autres loteries du pardon ont déménagé dans la partie nord du quai l’Herminier.

    François Cosquéric


  • Benodet

    Avant - Après : la batterie du Coq
    Batterie côtière. De nos jours, la butte du fort du Coq évoque les animations estivales organisées par la municipalité. Autrefois, comme tant d’autres ce site était dédié à la protection du littoral. De forme circulaire fermée par un muret, la batterie côtière de Benodet était armée de deux canons et ses feux permettaient de protéger la baie ainsi que l’entrée de l’estuaire de l’Odet. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    En 1848, ce qui restait du bâtiment de la batterie en ruine est vendu à un particulier. Au second empire, il est à nouveau question de renforcer le dispositif militaire.                   En 1862, une nouvelle batterie est associée à une guérite en pierre, une poudrière et un corps de garde. C’est celle que l’on connaît de nos jours.
    En 1926, le docteur Heitz-Boyer sollicite le ministère de la marine, pour louer la batterie de Benodet. Elle lui servira à entreposer les matériaux pour la construction de sa villa Ker-Madalen. Le bail esst renouvelé 3 ans plus tard pour utiliser ce site pour « la culture de plantes médicinale »… Plus tard, les bâtiments sont à l’abandon et, des familles en mal de logements vont les squatter. Cliquer sur la photo pour l'agrandir.
    En 1958, les services de l’Etat signent un bail de location avec le Yacht-club de l’Odet qui s’y installe pour mener à bien ses activités nautiques, organiser ses réunions et remises de prix. Quant à la butte, elle sert à l’YCO pour implanter les supports des pavillons de navigation… Cliquer sur la photo pour l'agrandir.

    Jusqu’en 1988, où la préfecture maritime annonce la mise en vente du fort du Coq. La proposition de prix n’étant pas satisfaisante, des enchères publiques sont organisées. Échaudée à maintes reprises au cours des décennies précédentes par des offres d’acquisitions faites à l’Etat, la municipalité de Benodet est sur les rangs. Enfin, 2 années plus tard le fort du Coq entre dans le patrimoine de la commune.

    François Cosquéric





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