Le budget primitif 2025 : c’est NON

Le maire Jean-Pierre Marc : « le budget a été bâti avec sérieux. Il est ambitieux, et permet d’avancer avec un emprunt. Avec 2,19 de capacité d’autofinancement, c’est presque insolent par rapport aux autres collectivités. »

La majorité n'est pas de cet avis, car elle « constate des charges de fonctionnement qui progressent en 2024 bien plus vite que les recettes : +6 % pour les charges et +2,5 % pour les recettes. Par ailleurs, de 2023 à 2025, les charges de fonctionnement augmentent de 198 000 € soit près de 12 %, alors que les recettes ne progressent que de 74 000 € soit + 3,5 % Ce que la commune n'économise pas en fonctionnement, c'est autant d'argent en moins pour financer les investissements. »

Et cela toujours pour les mêmes raisons : une masse salariale qui progresse vite ; Des études et des actions qui coûtent cher mais ne débouchent souvent sur rien ou presque rien: Et là, les exemples ne manquent pas : location d'une guirlande de Noël à 8 000 € ; Travaux sur la cloison de la SMF pour 12 000 € sans faire jouer la garantie décennale ; La route de Quimper transformée en Chaucidou contesté par une grande majorité de la population pour 23 000 € ; une étude de revitalisation du centre bourg, toujours dans les cartons, pour 32 000 € ; Un audit Enfance Jeunesse qui va coûter 17 500 € en créant beaucoup de tension et de l'inquiétude chez les agents ; Des frais d'avocat conseil en droit civil pour 15 000 € par an environ.

Enfin, cerise sur le gâteau, une formation de 8 heures de coaching personnalisé en management pour M. Marc d'un montant de 3 000 €, soit 373 € de l'heure !! Pour quelqu'un qui se présente comme un expert du management et de la finance, cette formation interpelle.

« Et toutes ces dépenses engagées sans débat en Conseil Municipal. Il était vraiment temps, M. Marc, que nous vous retirions vos délégations. Ce constat sans appel nous amènera, bien entendu, à ne pas voter le compte de gestion ni le compte administratif. Nous considérons que la commune est mal gérée et qu'il est grand temps de faire des économies dans un contexte de forte réduction budgétaire de l'Etat et des collectivités locales. Sinon, ce sont les impôts locaux qui vont fortement augmenter. »

La présentation du budget….

En fonctionnement, 2 184 710 €. Les chapitres, en dépenses les charges à caractère général (532 878 €) ; charges du personnel (994 575 €)… En recettes, les impôts et taxes (1 484 524) ; dotations et participations (377 931 € ; produits des domaines : cimetière, cantine (193 476 €) ; produits de gestion courante (40 975 €), etc.

En investissement, 1 613 325 €. En dépenses, les immobilisations en cours (1 029 967 €) ; immobilisations corporelles (270 273 €) ; reprise du résultat 2024 (209 542 €), etc. En recettes, les emprunts de l’exercice, 654 358 €) ; les dotations dont les résultats capitalisés de fonctionnement (449 250 €) ; virement de la section de fonctionnement (278 188 €) ; subvention d’investissement (231 528 €).

Quid du projet de programme ? équipement sportif de Kerincuff (792 302 €) ; travaux de voirie (129 099 €) ; groupe scolaire public (104 068 €) ; restaurant scolaire, 1 4 068 €) ; acquisition de matériel et de mobilier (56 011 €) ; maison médicale (53 983 €) ; tiers lieu (36 004 €) ; skate park (32 529 €) ; centre de loisirs (18 278 €) ; bâtiments communaux (6 478 €), etc.

Le vote. Le maire Jean-Pierre Marc réclame et obtient une suspension de séance au prétexte de réunir les membres de la commission des finances pour présenter une nouvelle version du budget. En vain. « La majorité a décidé de voter contre le budget. Pourquoi ? Pour être en adéquation avec le conseil municipal extraordinaire où, nous avons retiré notre confiance. » A la surprise générale, le maire énumère les élus susceptibles d’être en conflits d’intérêts et, par conséquent exclus du vote. William Calvez réclame une suspension de séance. Finalement, après de vifs échanges le budget est rejeté avec les voix de la nouvelle majorité formée par les groupes de Stéphanie Monot, Pierre-Yves Guillermou et de Patrick Malaviale.