On n'est pas à la noce

Extrait de la séance du conseil municipal de mercredi 25 juin 2025. 

Il fallait une dernière question et, c'est celle là. 

Christophe Labaeye, conseiller municipal. Je prends aujourd’hui la parole avec une gravité que je n’aurais jamais souhaité devoir exprimer publiquement. Ce que je vais évoquer dépasse la politique locale, les fonctions, les jeux d’alliances ou d’oppositions. Cela touche à l’humain, à la dignité, au respect, et à la mémoire.

Depuis trois générations, cette famille est un repère dans notre commune...En septembre prochain, l’un des petit-fils de feu son grand père, doit se marier à la mairie . Comme ce fut le cas pour sa sœur , ce mariage devait être célébré par William Calvez, conseiller municipal et ami proche de la famille, notamment du grand père du marié, avec qui il partageait une relation forte de confiance , des longues séances de travail sur l’aménagement du territoire, et de respect mutuel.

Contre toute attente, vous avez décidé unilatéralement de retirer à William Calvez la délégation d’état civil qui lui permettait de célébrer ce mariage. Sans explication. Sans justification. Sans consultation. Ce retrait ciblé, brutal, et manifestement personnel, a été perçu comme un affront – non seulement par la famille concernée, mais par de nombreux habitants de notre commune. Ce geste a profondément choqué. Et il choque encore.

Il est difficile d’imaginer que ce retrait ne soit pas motivé par une logique de représailles politiques ou de règlements personnels. Si tel est le cas – et les apparences l’indiquent fortement – alors c’est d’une extrême bassesse. Car prendre en otage, le jour de son mariage, un jeune homme estimé de tous, appartenant à une famille honorable, pour régler des comptes politiques, c’est tout simplement indigne.

Je vous appelle, avec la plus grande fermeté, à revenir immédiatement sur cette décision inique. À rétablir la délégation de M. Calvez, pour qu’il puisse célébrer ce mariage comme cela était souhaité. Si vous persistez dans votre refus, sans motif légitime, vous en porterez seul la responsabilité. La responsabilité d’un geste ressenti comme humiliant, mesquin et autoritaire. Et la mémoire de cette personnalité reconnue comme un grand serviteur de l’état – que vous avez sans doute connu, que vous avez peut-être même respecté – ne manquerait pas de s’en trouver blessée.

Jean-Pierre Marc. J'ai dit à William Calvez que je souhaitais pas lui donner cette délégation, simplement parce qu'il n'habite pas Gouesnach depuis 2018.

William Calvez. Pourquoi j'ai été ton adjoint pendant 3 ans. Ton argument ne correspond pas à un cadre légal.

Patrick Malaviale. Je trouve humiliant de se voir retirer un acquis.